L'amour (page en cours de mise à jour)

"amour" ou AMOUR?

Je pense pouvoir affirmer que l’AMOUR est l’une des plus grandes quêtes de l’humanité. C’est impressionnant à quel point il est un baromètre de notre société. Je ne compte plus les publicités, les spectacles, les discussions interminables entendues dans le métro ou ailleurs à ce sujet, et qui m’ont le plus souvent fait de la peine, tant elles sont révélatrices d’un désir inassouvi, qui se traduit en général par :

- Une conception de l’« amour » tellement changeante, incertaine, réduite et réductrice, dont il y a autant de définitions que d’êtres humains sur terre et qui se limite la plupart du temps à la seule relation sentimentale.

- Une conception de l’« amour » comme clé du bonheur, comme « bouée de sauvetage » à laquelle les gens s’accrochent désespérément, au point de fermer les yeux sur le propre respect d’eux mêmes…ils « font avec », ils se contentent de miettes pour se réjouir ne serait-ce qu’une heure à sa lumière.

Alors, j’ai réfléchi et j’en ai déduit que :

1- Cette aspiration à l’AMOUR restera insatisfaite aussi longtemps que durera l’égoïsme qui caractérise la plupart d’entre nous :

Dans ce cas de figure, on est plus centré sur son bien être personnel que sur celui de l'autre :

- Cet « amour » est éphémère : si l’on prend l’exemple de la relation sentimentale, la disparition d’un centre d’intérêt précis chez la personne « aimée », suffit parfois à nous faire remettre en question le soi-disant amour qu’on éprouverait pour celle-ci: « Depuis que j’ai quitté Hadrienne, je m’ennuie, et cependant je l’ai quittée parce qu’elle m'ennuyait. Ce n’est pas elle que je regrette, je le sais, c’est l’habitude que j’avais d’aller chez elle, d’y rester de longues heures, d’y écouter de la musique, d’y perdre mon temps. Je suis désœuvré de n’avoir plus ce désœuvrement. Je ne retournai cependant jamais chez Hadrienne ; je ne me sens pas capable de recommencer cette longue voie douloureuse d’un amour éteint qui cherche à s’illusionner. M’a-t-elle véritablement aimé ? Je n’en sais rien ; je suis moi-même dans un doute étrange sur l’état de mon propre cœur, et j’ignore si le sentiment qui m’a poussé vers elle n’était pas un simple besoin de distraction à trouver et de curiosité à satisfaire. Nous avons été dupes l’un de l’autre ; nous avons pris pour une affection profonde cette exaltation naturelle aux jeunes gens lorsqu' ils touchent à des choses inconnues ou nouvelles, et nous eûmes bientôt perdu toute joie de nous voir quand nous en eûmes pris l’habitude. Nous ne nous sommes pas aimés ; nous avons cherché l’un dans l’autre ce qui n’y existait pas, et nous nous sommes quittés comme on abandonne un champ épuisé et devenu irrémissiblement stérile. Je n’y retournerai pas, mais c’est égal, cette rupture me laisse du vide ; je sens que j’ai perdu quelque chose, ne serait-ce que l’habitude de m’ennuyer à certaines heures et d’une certaine manière. »

- Cet « amour » est intéressé : on entretient (même de façon inconsciente) une pseudo relation d’amour qui est en réalité une relation de profit dans laquelle on bénéficie avec plaisir de ce que l’autre nous apporte : « Des maîtresses, j’en ai eu...Comment ont-elles compris l’amour ? Hélas ! Comme je l’ai compris moi-même : comme un passe-temps, une distraction, un échange de bons procédés, un va-et-vient de caresses agréables, comme une occupation de quelques heures par semaine. »

- Cet « amour » est exigeant (dans le mauvais sens) : on réclame à l’autre des choses que nous-mêmes ne serions pas forcément capables de lui apporter : « Mais où donc est-elle, celle qui eût endormi mes douleurs et emporté mon âme vers les rayonnants pays de l’extase ? Où donc est-elle, celle qui eût tout quitté pour me suivre, tout méprisé pour me plaire, tout franchi pour m’atteindre ?».

2- Cette aspiration à l’AMOUR restera insatisfaite aussi longtemps qu’on aura une vision partielle de ce qui, bien plus qu’un sentiment est un mode de vie :

L’AMOUR parfait dans sa réelle définition est « FOU » et à juste titre, « car la folie de Dieu est plus sage que les hommes ». Cet AMOUR est intellectuellement inconcevable, non seulement parce qu’il est inconditionnel à l’image de Celui qui en est l'auteur, mais aussi parce qu’il est exclusivement centré sur l'autre. Cet AMOUR nous apprend à aimer notre ennemi, à bénir celui qui nous maudit, à faire du bien à celui qui nous hait, à prier pour celui qui nous maltraite et qui nous persécute; à faire pour l'autre exactement ce que nous voudrions qu'il fasse pour nous ; à nous supporter l'un l'autre, à nous pardonner réciproquement et pas qu’une seule fois, mais jusqu'à soixante-dix fois sept fois ! car celui à qui on a peu pardonné ne manifestera à son tour que peu d'amour. Qui AIME est patient et bon, il n'est pas envieux, ne se vante pas et n'est pas prétentieux ; qui AIME ne fait rien de malhonnête, ne cherche pas son propre intérêt, ne s'irrite pas et ne soupçonne pas le mal; qui AIME ne se réjouit pas du mal, il se réjouit de la vérité. C’est ça L’AMOUR, le VRAI:

- Cet AMOUR est durable : « L'amour ne meurt jamais…ces trois choses demeurent : la foi, l'espérance et l'amour ; mais la plus grande des trois est l'amour. »

- Cet AMOUR est complet, car il concerne tous types de relations humaines confondues (sentimentales, familiales, amicales, professionnelles etc.). Appliqué à tous les domaines d’une vie, il portera forcément du fruit dans une relation de couple.

- Cet AMOUR est immuable, car il ne varie pas en fonction des cultures, des religions, des traditions, des conceptions, des éducations etc. Il est basé sur un fondement solide qui ne s’effondrera jamais, et il est salutaire pour ceux qui parviendront avec l’aide de Dieu à mettre en pratique ses principes.

Réf. Bibliographiques : Du Camp, Mémoires d'un suicidé, 1853 ; La Bible (1 Corinthiens 1:25 ; Mat 5 :44 ; Luc 6 :31 ; Colossiens 3:13 ; Matthieu 18:20-22 ; Luc 7 :47 ; 1 Corinthiens 13 : 4-6 ; 8 ; 13)

© Gaëlle M. 31/01/2013